Le Grand Bec de Champagny

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Le Grand Bec de Champagny

Le Grand Bec de Champagny le Haut.

Alors, Champagny le Haut c’est au dessus de Champagny le Bas qui est au dessus de Bozel. Pour y aller, on remonte la vallée jusqu’à une toute petite route escarpée, taillée dans la falaise, et on arrive au paradis. En plein cœur de la Vanoise, une vaste plaine avec en toile de fond la Grande Motte 3653m, la Grande Casse 3855m et le Grand Bec 3398m.

Le marathon, 4ième de ce même nom, est un costaud. Peu de monde au départ, le bougre fait peur avec son grand prix de la montagne et ses coups de cul pour aller jusqu’au Laisonnay d’en Haut, qui, comme chacun sait, est au dessus du Laisonnay d’en Bas. La neige est fraîche et Tchak le technicien PICCARD SPORTS a fait du bon boulot. Je me rappelle bien du parcours pour l’avoir fait lors de la première édition et il m’aura fallu 4 ans et un frangin ultra motivé pour revenir en Tarentaise. Le départ en faux plat descendant est trompeur, je pars donc au diesel jusqu’à la retenue d’eau pour ne pas me retrouver sans dessus dessous trop tôt. Je monte un peu dans les tours pour la remontée jusqu’aux pieds des géants de la Vanoise. Après une belle descente où j’évite de me retrouver sans dessus ni dessous il faut errer dans de longs méandres sur la plaine avant de toucher le point bas au lieu dit la Chiserette. Là, il faut se tirer car comme dit l’expression : tire la Chiserette et la bobinette cherra ! On cherrera pas le moteur tout de suite avec des blagounettes pareilles alors on s’amuse comme on peut. Le retour au village se fait dans un chassé croisé où il est de bon ton d’encourager ceux qui sont en sens inverse, les premiers encourageant ceux qui sont dans le dur, comme pour asseoir encore plus leur supériorité. On m’encourage, j’encourage, donc tout va bien : je ne suis pas en tête et je ne suis pas le dernier. Le deuxième tour est presque une formalité. Le groupe se met sens dessus dessous dans la montée, je trouve un compagnon de route derrière le village, comme deux garnements on se relaie et il décroche à 1 km de l’arrivée. Le speaker n’est pas avare en compliments et m’annonce dans une belle 16 ième place en 2H26 mn. A 27 minutes du meilleur, j’attends Karl qui finira en 3 heures et 8 minutes. Je reviendrai, un jour je reviendrai, mais je vous préviens, demain, j’enlève le haut !